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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 10:02

Il est ,parait-il ,à la mode dans le microcosme des macro économistes de considérer que choisir, pour une banque centrale, la cible du PIB nominal serait plus efficace que la cible inflationniste. En ciblant une croissance nominale de 5% alors que le taux d'inflation aux EU est en août de 1,69% il apparait alors logique de procéder à un assouplissement monétaire( le Q3) C'est le choix de plus d'inflation pour plus de croissance. La théorie du NGDPT(Nominal Gross Domestic Product Targeting ...avec l'accent !!) de B Scott Sumner réconcilie, dans la crise actuelle, le monétarisme de M.Friedman(l'ancrage des anticipations à LT)avec la relance keynésienne.

Je doute fort que le NGDPT soit rationnel.

En effet ce n'est pas l'indice des prix à la consommation qui affecte les comportements d'anticipation des agents mais seulement certains prix. Pour les consommateurs ceux de l'alimentation et de l'energie. Or si l'on isole ces deux prix leur niveau n'est pas si faible que cela. En France pour un IPC de 2,1% en août,l'energie progresse de 6,9% et l'alimentation de 3,6%. L'inflation perçue est plus proche de 5,2% que des 2,1% de l'INSEE.

La théorie repose en outre sur la confiance que les acteurs ont envers les décideurs.Or il n'est pas certain que les banques centrales en multipliant les assouplissements conservent une crédibilité.Les assouplissements monétaires ne  permettront pas ,à eux seuls, de sortir de la crise  mais seront à coup sûr accompagnés à plus ou moins long terme d'inflation ,de spéculation et de relachement budgétaire. Le relachement budgétaire est déjà en discussion en Europe avec l'allongement des délais pour atteindre l'équilibre. Comme je l'écrivais précédemment,à mettre la charrue ...on est en train de décrédibiliser la dernière institution qui avait un peu de crédibilité. "super Mario" risque d'être en réalité le gouverneur qui retirera toute crédibilité à la BCE.

Enfin injecter de la monnaie ne crée pas l'innovation sans un environnement favorable à cette dernière.

Désendettement,réformes structurelles, sont qu'on le veuille ou non des préalables à une reprise saine et durable.La crise de la zone € n'est pas finie,la configuration de cette zone pas encore bien définie et la Grèce pas du tout assurée de rester dans la zone.

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 12:58

On connait assez bien aujourd'hui les fondements des politiques monétaires expansionnistes pratiquées avec les quantitatives easing 1-2 et...3.

Sur le court terme l'injection des 1700 M de $ par le FED devait jouer positivement sur les anticipations des agents,sur les taux courts et longs(pour ces derniers les opérations twist ont permis de substituer des titres courts contre des titres longs),sur les dettes privées(en rachetant indirectement de la dette privée).A moyen terme il s'agissait de stimuler la production(Y=C+I+(G-T)+X-M) et donc l'emploi.Conformément aux fondements du FED il faut atteindre le plein emploi sans trop accélérer l'inflation.Selon la doctrine BERNANKE une telle politique monétaire se justifie dans un environnement de taux d'intérêt bas( cf - alternative à la politique monétaire à la borne zéro par B.BERNANKE et cie...2004).

Mais cette politique monétaire expansionniste comporte des risques.En Europe, ils seraient décuplés.

Le 1° est celui d'une baisse artificielle du chômage dès lors que ce dernier est structurel.Certes aux EU le taux de chômage a baissé mais 8,2°/° ne représente pas du plein emploi ! En outre la baisse provient pour partie d'une sortie du marché du travail de la population.Le taux de participation étant passé de 66°/° à 64°/°.A.MERKEL a raison de demander de commencer par réformer le marché du travail afin d'améliorer l'adéquation offre-demande.La baisse du chômage ne peut qu'être limitée si celui ci est structurel

Le 2° est l'inflation.Si aux EU la relance monétaire n'a pas stimulé la hausse des prix,le risque est plus grand en Europe et plus encore en France car les marchés y sont moins concurrentiels.

Le 3° est le déficit commercial.Les EU creusent leur déficit en mars 2012 parce que l'industrie manque de compétitivité stucturelle et parce que ,contre toute attente,ils subissent la baisse de l'€.Je n'ose imaginer les conséquences pour la France(cf les données de J.M CHEVALLIER -déficit commercial et présidentielles-overblog)

Et puis il y a ces effets que la politique économique n'est pas à même de maîtriser:

     -les arbitrages des agents.Dans les opérations de refinancement des banques par la BCE,500M sur 1000M ont été mis en dépôts.Dans une relance combien va être utilisé à reconstituer une trésorerie ou( et )une épargne?

     - l'approche des élections aux EU favorise un sursaut de discipline budgétaire alors que pendant 2 ans l'administration OBAMA avait été plutôt laxiste.En France les 1° mesures de F.HOLLANDE concernent des dépenses.Il y a fort à parier que comme aux EU il faudra attendre la fin du mandat pour une véritable discipline budgétaire.

 

Les Allemands ont les pieds sur terre.Ils ont raison de vouloir faire les choses dans l'ordre.Don't put the cart....

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 07:59

   Dans l'émission "C dans l'air" d'Y CALVI de hier soir(du jeudi 24 mai à 22H25 ) j'ai été profondément déçu par la prestation des deux économistes présents.L'économie est bien  une science sociale !

J'avais pourtant de l'estime pour E.COHEN( beaucoup moins pour le représentant d'Alternative Economique puisque cette revue est notoirement connue pour ses positions idéologiques).Mais quand E.COHEN définit de façon péremptoire ,face à un financier et un chef d'entreprise,la croissance économique comme la combinaison de 3 facteurs il semble oublier(ce qui est surprenant pour un professeur)combien la mesure de la participation des facteurs travail,capital et progrès technique est délicate. De fait, rejeter la définition de la croissance par le chef d'entreprise(un esprit d'entreprise) est plutôt une approche scientiste au sens de K.POPPER q'une démarche scientifique.J'ai enseigné moi même que la croissance est la combinaison de 3 facteurs mais je me suis bien gardé de rejeter les définitions qui ne retenaient que l'esprit d'entreprise.J' ai retrouvé ce ton péremptoire quand le représentant d'Alternative Economique a parlé de l'importance de la pauvreté en Allemagne.C'est la encore oublier que la mesure de la pauvreté repose sur les indicateurs choisis et sur la méthode de calcul.Enfin quand E.COHEN suggère qu'il y a une parfaite objectivité des statistiques des agrégats nationaux cela m'a rappelé ce que je disais aux étudiants pour les mettre en garde contre les chiffres dont on nous abreuve:elles sont comme le bikini;ça donne des idées mais ça cache l'essentiel.A.LEVENSTEIN écrivait<<ce qu'elles révèlent est suggestif.ce qu'elles dissimulent est essentiel>>.C'est essentiel non seulement parce qu'il faut trouver les motivations profondes mais également parce qu'en économie la mesure à partir d'agrégats nationaux est trés imparfaite.Et pour le commun des mortels cette imperfection est prégnante dès lors que les économistes expliquent aux citoyen que le passage à l'€ n'a eu aucun effet visible sur les prix.(personne ne peut faire confiance aux économistes quand ils affirment cela)Alors,messieurs les économistes un peu d'humilité face aux entrepreneurs et financiers...si vous ne voulez pas que vos leçons soient assimilées à de la pure propagande

 

 

 

 

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 18:11

Les français ont ils élu à la présidence un flan?

Laissons à F.HOLLANDE le soin de contredire le sobriquet que lui a affublé A de MONTEBOURG.

Mais je dois dire que défi est grand

Il n'a tout d'abord jamais fait la preuve de son efficacité.Ni comme 1° secrétaire du PS de 1997 à 2008,ni comme président du conseil général de la Corrèze.D.CEAUX,directeur général des services du conseil général reconnaissait d'ailleurs que le déficit du département avait progressé de 21°/° entre 2008 et 2011.Certes,c'est moins que sous la présidence de J.P DUPONT mais la progression du déficit , qu'on le veuille ou non, n'est pas un signe d'efficacité.

Ensuite son programme économique(ses 60 propositions) est celui de la facilité de la dépense et de l'augmentation des impôts.La seule réforme ambitieuse;celle de la fusion de la csg et de l'impôt sur le revenu;n'est envisagée qu'à terme cad dans un délai certainement lointain.

Enfin F.HOLLANDE a omis de préciser aux français les limites de ses pouvoirs économiques.En matière monétaire c'est la BCE qui détient les pouvoirs.La modification de la répartition des revenus par la fiscalité est contrainte par la concurrence fiscale entre les Etats , par la mobilité du capital et du travail et par les progrès de productivité.La mondialisation ne peut qu'accroitre la concurrence fiscale.Pour le capital, le potentiel de croissance se situe en Asie,en Amérique Latine et en Afrique.Pour le travail, n'importe quel étudiant sortant de Grandes Ecoles ou Universités sait qu'il sera amené à s'expatrier au moins quelques années pour sa formation et pour bien gagner sa vie.La fiscalité ne modifie qu'à la marge la répartition des revenus.C'est en fait le progrès technique au sens large qui affecte durablement la répartition des revenus et non l'Etat.Quant à la politique keynésienne de relance c'est pure illusion pour une France au commerce extérieur déficitaire.

Que reste t'il à F.HOLLANDE?

Le devoir de créer un environnement dynamique, de liberté, pour garder le travail qualifié,attirer les investisseurs et innovateurs.

S'il réussit il perdra son sobriquet.Mais il a encore beaucoup de chemin à parcourir et pour l'instant Flamby reste Flamby.Souhaitons lui néanmoins bonne chance!

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 10:55

Il y a essentiellement deux raisons qui font de F.HOLLANDE un présidentiable plus plausible que N.SARKOZY :

   - La première est que c'est aujourd'hui un meilleur menteur que N.SARKOZY.

     C'est un très bon menteur car nous faire croire que c'est la fiscalité sur les riches et la reprise de la croissance qui vont permettre de rétablir les finances de l'Etat au sens large,est un remarquable mensonge.

Si je reprends les mesures annoncées il y a de quoi s'interroger. Suppression des niches fiscales mais lesquelles?

Nouvelle tranche d'imposition sur les plus aisés mais pour quel rendement? Et quelles catégories les plus aisées?

Les députés et sénateurs dont les revenus et indemnités sont parfaitement connus (j'en doute) ou les cadres dirigeants dont les revenus sont parfaitement mobiles? Augmenter la fiscalité sur les revenus financiers alors que l'on sait que le capital financier et beaucoup plus mobile que le travail !

En fait c'est la catégorie moyenne dont les revenus du travail et de l'épargne sont captifs qui subira cette hausse fiscale..comme toujours.

Quant à la croissance qui peut encore croire qu'elle se décrète ?

Qui peut croire que l'Allemagne conservatrice ou socialiste acceptera de cautionner le surendettement de la zone Euro?C'est pourtant ce que veut nous faire croire F.HOLLANDE quand il parle de renégociation des traités et accords.

   - La seconde raison est que F.HOLLANDE représente le mensonge "bon enfant".

    Les français aiment ces personnages qui mentent avec gouaille et "bonne humeur".Ce n'est pas le cas de N.SARKOZY qui incarne le mensonge bourgeois,de l'arriviste,du prétentieux.

J'ai dans ma carrière,et d'ailleurs assez récemment,souvent rencontré ces menteurs.Ils nous sont sympathiques...tant que leurs mensonges ne nous affectent pas directement.Mais ils deviennent insupportables dès lors que nos revenus,notre emploi ou l'Institution elle même,sont en danger.

L'économie française est,pour reprendre l'expression de R.HARROD,"au fil du rasoir".IL y a donc fort à parier que les artifices de F.HOLLANDE ne trompent pas longtemps les électeurs qui l'auront porté à la fonction suprême.

 

Et tout le monde connait la "fin de l'histoire" du programme de la Gauche de 1981.Après l'euphorie inflationniste de 81/82,ce fut la "désillusion compétitive"

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 11:34

linkY a t'il un pilote?C'est la question que je me suis posée en consultant le classement 2012 des Prépa économiques et scientifiques de la revue-Challenges-.

Il faut reconnaître que les résultats de cet établissement Cannois ne font que baisser.Il y a 10 ans ce dernier se classait régulièrement premier par son taux de réussite au bac.Sa Prépa économique faisait partie des 20 meilleures Prépa HEC de France,dépassant celle de Sophia Antipolis.Mais depuis quelques années il entame un déclin inquiétant.Et le classement des Prépa que présente aujourd'hui la revue-Challenges- est plutôt révélateur à cet égard : Stanislas Cannes n'est même plus classé dans le Top6 des écoles de commerce (Top6 qui regroupe HEC,l'ESSEC,l'ESCP-EAP,L'EM Lyon,l'Edhec et Audencia Nantes) alors que Sophia Antipolis se classe 20° des 25 meilleures Prépa de France.Et je ne parle même pas du classement de la Prépa scientifique de Stan.En Prépa économique il faut remonter au dernier recrutement d'étudiants effectué par monsieur Pérez en 2009(alors responsable de l'enseignement supérieur) ,pour avoir des intégrés à HEC,l'ESSEC et l'ESCP-EAP.Mais depuis son départ à la retraite il n'y a plus aucune intégration dans les écoles du Top6.Et pourtant l'équipe enseignante qui a participé à la création en 1993 de la Prépa HEC est toujours présente et au moins aussi compétente.Ce qui n'est pas le cas de la direction de l'établissement qui a changé en 1998.

En toutes choses les faits sont têtus.On connait les méthodes habituellement utilisées en politique pour maquiller la réalité:manipulation des chiffres par l'utilisation des moyennes mobiles,cloisonnement de l'information pour en retarder ses effets,attribution de la réussite dont d'autres sont responsables,détournement de l'attention en multipliant les <<innovations verbales>>,les grands travaux,enfin toutes ces <<dérivations>>dont parlait l'économiste,sociologue V.Pareto.Mais à un moment ou à un autre les faits reprennent le dessus.

D'où l'interrogation sur le pilote à la barre.Souhaitons, pour cette nouvelle année,que dans la tempête qu'il a créee celui-ci saura retrouver la route qui avait permis à Stanislas Cannes d'être le premier établissement des Alpes Maritimes.Car le devoir d'un chef d'établissement n'est il pas d'offrir aux étudiants la meilleure réussite possible,de permettre aux plus faibles d'être tirés vers le haut par les plus forts?Et pour cela il est nécessaire d'attirer les plus forts.Ce qui suppose un classement parmi les meilleurs!

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